Les néonicotinoïdes ont pour seul but d'éliminer les pucerons dans les cultures betteravières. Il a été largement démontré que ces insecticides exterminent les pollinisateurs et notamment les abeilles, qu'ils dégradent la biodiversité, polluent les sols et les ressources en eau et qu'ils sont une menace pour la santé humaine.

Malgré cela, le gouvernement s'apprêtait à accorder une énième dérogation aux betteraviers qui redoutent une baisse de leurs rendements.

Il faut savoir que l'Union Européenne a interdit les insecticides enrobant les semences de betteraves depuis 2018. Onze états membres - dont la France - ont mis en place, depuis 2020, des "autorisations d'urgence" sous la pression des lobbies betteraviers (23 700 exploitations en France - 34.5 millions de tonnes de betteraves produites en 2021-2022 - La France, 1er producteur européen de sucre de betterave).

Le 19 janvier 2023, la Cour de Justice Européenne a rendu illégales les dérogations accordées à ces pesticides. Lundi 23 janvier 2023 : la France se plie à cette décision : Marc Fesneau, Ministre de l'Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire a annoncé que les néonicotinoïdes ne seraient pas ré-autorisés en France, pour l'année en cours, sur les semences de betteraves.  

Fin de partie et victoire (définitive, on l'espère) des associations écologistes, notamment Générations Futures et PAN Europe. Un grand merci à eux !