[Questionnement] La Bio est‑elle chère ?
La bio est un moyen d'action pour qui veut faire "quelque‑chose" contre le réchauffement climatique, la désertification des campagnes, la pollution aux pesticides, la malbouffe, la dégradation des sols, etc.
Néanmoins, les produits bio sont actuellement vus comme des produits chers, peu compatibles avec l'inflation galopante et la baisse du pouvoir d'achat.
Pourquoi les produits Bio sont‑ils plus chers ? Et d'ailleurs le sont‑ils vraiment ?
Pas de pesticides, cela signifie souvent moins de rendement, davantage de manutention et donc d'emplois. Les produits bio que l'on aime, ce sont des produits locaux qui ne sont ni produits, ni transformés à l'autre bout de la planète (Hors café, thé, chocolat,… qu’évidemment on ne peut pas produire en France métropolitaine). Les animaux sont élevés dans des standards qui garantissent un meilleur bien être animal : il n'y a pas d'élevage hors sol ; le pâturage est priorisé ; la tailles des élevages est limitée ; les animaux doivent disposer d'un espace minimum. Tout ceci a un coût et certains diront que ceux qui choisissent de consommer bio payent, encore aujourd'hui, le coût de la qualité et de leur engagement.
Actuellement, l’augmentation du prix du pétrole renchérit les prix des engrais et des pesticides. De ce fait, les coûts de production dans le conventionnel ont littéralement explosé. La différence de coût de production entre bio et non bio se réduit et va peut être même à terme s’inverser. Laure Verdeau, directrice de l'Agence Bio, explique par exemple, dans le média L'Info Durable, que « Pour la première fois, le blé non bio est plus cher que le bio, même chose pour le lait ». Un de nos grossistes vient même d’annoncer que certains distributeurs conventionnels viennent dorénavant lui acheter des produits bio, privilégiant la qualité au vu de la faible différence de prix !
Pour la viande, l’écart de prix reste et restera significatif, car les élevages conventionnels tendent de plus en plus à s’orienter vers de l’élevage industriel hors‑sol, voire des fermes usines et dans certains pays même sur plusieurs étages !
Donc, si à produit identique le produit bio est encore souvent plus cher, il est possible de manger bio à prix égal, voire même moins cher :
- 1. Cette démarche écologique s'accompagne souvent d'un changement dans ses habitudes alimentaires : plus de végétaux et moins de viande dans son alimentation, c'est bon pour la santé, pour la planète, mais c'est aussi un bon moyen de préserver son porte‑monnaie.
- 2. La bio est reconnue meilleure pour la santé que le conventionnel (pas de pesticides, plus de minéraux et de vitamines,...). Manger bio est donc une sorte de garantie sur le long terme : payer un peu plus cher sa nourriture maintenant, c'est probablement à court terme ne pas avoir besoin de compléments alimentaires et, à plus long terme, éviter de gros frais médicaux. Le même raisonnement peut être fait au niveau de l'environnement : préserver la planète, c'est bien évidemment vivre dans un cadre plus agréable, mais c'est aussi limiter l'impact des catastrophes naturelles et les milliards que l'on devra débourser pour réparer les dégâts.
- 3. En bio, on paie principalement le produit. On ne paie ni la « marque », ni les coûteuses campagnes de publicité à la télévision, ni le cadeau pour les enfants dans la boite de céréales, ni le marketing excessif sur les packagings. Si on compare les prix au kilo, notamment mais pas seulement, sur certaines céréales de petit déjeuner, on peut avoir de bonnes surprises dans les allées de notre magasin.
- 4. Les produits en vrac dans nos magasins sont moins chers que les produits emballés et enfin il existe en bio des gammes "premier prix" (moins de marketing, tout en ne faisant pas de concessions sur la qualité du produit). Au Retour à la Terre, nous vous proposons notamment la gamme Elibio qui rend la bio accessible à tout un chacun.
A bien y réfléchir, la bio n'est peut‑être pas si chère qu'on le dit... 😉